Sarreguemines veut encourager la pratique du vélo en ville et sécuriser les déplacements. Elle compte lancer un plan vélo 2024-2034. Mais avant, une étude sera menée par l’Aguram (Agence d’urbanisme d’agglomérations de Moselle) pour définir des plans d’actions.
Aurélie KLEIN – 24 mai 2023 à 05:00 – Temps de lecture : 3 min
Le maillage ne cesse de s’étoffer avec 200 km d’itinéraires cyclables sur la région de Sarreguemines. Mais en ville, les aménagements font défaut. Des cyclistes pointent le manque de parkings, de pistes, de stations de recharge pour les vélos à assistance électrique… « À l’heure actuelle, nous avons deux pauvres pistes cyclables, route de Nancy et avenue de la Blies », reconnaît Christian Dietsch, adjoint au maire , lors du conseil municipal, lundi 22 mai.
Un plan vélo sur dix ans
Pour pallier le manque d’infrastructures et encourager la mobilité douce, la municipalité compte lancer un plan vélo. « Un document visant à définir la politique cyclable à mener pour la période 2024-2034. » L’objectif : « Proposer des conditions de déplacement sécurisées et adaptées, un maillage cohérent et interconnecté et développer une véritable culture vélo. » Mais avant, la Ville, en partenariat avec la Casc, compétente en matière de pistes cyclables, souhaite réaliser une étude et s’est rapprochée de l’Agence d’urbanisme d’agglomérations de Moselle (Aguram).
36 400 €
L’étude, estimée à 36 400 €, doit être menée sur une durée de dix mois, en concertation avec les associations cyclo de Sarreguemines et le collectif citoyen pour établir un diagnostic, définir les enjeux, la stratégie et les plans d’actions. Elle sera financée à hauteur de 50 % par la Ville et 50 % par la Casc. « Les raisons d’y aller sont multiples, énonce le maire Marc Zingraff : les prix de l’énergie, l’éco-responsabilité, l’évolution des technologies et la nécessité de faire le lien, sur le territoire, entre les 200 km qui existent et l’objectif à atteindre en ville. »
La municipalité anticipe déjà et prévoit dans le chantier de requalification de la place du Marché d’aménager des parkings et des bornes de recharge pour les vélos à assistance électrique. « Dans toutes les études de voirie à venir, nous tiendrons compte de la partie mobilité douce », précise Christian Dietsch.
Une énième étude ?
Les élus ont dû approuver les conventions avec l’Aguram et la Casc, qui n’ont pas manqué d’interpeller les conseillers d’opposition. « La convention partenariale (avec l’Aguram) m’a fait penser à de la phraséologie. Il n’y a pas d’explications sur la manière dont ils vont procéder, les acteurs qu’ils vont rencontrer, les pistes de travail… », déplore Bernadette Hilpert. François Bourbeau la rejoint. « Parfois les collectivités locales sont un peu dopées aux études de consultant, généralement chères et chronophages, qui ne donnent pas souvent satisfaction et finissent dans un rapport rarement lu. »
Mais cette expertise est nécessaire pour Marc Zingraff, « pour petit à petit, au gré des travaux, structurer » le maillage. « L’intérêt est d’avoir un regard extérieur. Les services de la Casc et de la Ville seront des chevilles actives de ce travail. » Le maire conclut en rassurant Eric Bauer : « Ce ne sera pas un plan anti-voiture, mais un plan pro-vélo, visant à partager les espaces de manière harmonieuse. »